January 17, 2005


Das Kapital.01-07 / Video/ by Marcello Mercado / 1999 / Germany

“Hybrid”, Jorge La Ferla, 11e Biennale de l´image en mouvement, Genéve, 2005

“La question de l´hybridation des supports et la prédominance croissante de
l´ordinateur dans les processus audiovisuels ont été soulevées á la fin des années 1980, en particulier face á l´offre technologique disponible sur le marché audiovisuel. Ces offres venaient des firmes dont le rôle novateur avait depuis bien longtemps disparu et qui répondaient aux développements technologiques déterminés par la politique des entreprises. Bien entendu,
l´histoire conceptuelle de cette réflexion sur les technologies audiovisuelles est apparue dès l´invention de la photographie et a connu un développement brillant grâce au cinéma. D´autre part, les combinaisons entre les médias allaient générer des options de création importantes dans la vidéo expérimentale que différents théoriciens ont déjà imaginées à cette époque.
De ce point de vue, l´oeuvre de Marcello Mercado explore en profondeur les sources technologiques don’t elle tire son origine.
Cette “broderie” conçue avec des appareils audiovisuels, a donné la possibilité à Marcello Mercado de forger ses propres incises technographiques à partir de son utilisation du cinéma, de la vidéo et du numérique. Ainsi, en s´appropriant
différentes technologies, il amoindrit l´inévitable déterminisme imposé par la technique, y compris dans les strates de l´entéléchie du documentaire.

Prenons trois de ses oeuvres-clefs pour étudier cette question. Dans La region de la torture, une de ses premières oeuvres, il combine ce qui ne peut être considéré comme un texte avec ce qui ne peut être vu comme réel, engendrant ainsi une pure manipulation de l´appareil électronique, notamment parce qu´il ne travaille ni avec des personnages humains ni avec des enregistrements réalisés par une caméra ou un micro. Ces aspects de reconstruction audiovisuelle d´un espace d´enfermement et ce rejet de toute classification audiovisuelle, seront continuellement opératoires dans son oeuvre. Cet agencement méticuleux et obstiné de fragments graphiques multiples opére comme une lexie, à travers un procès d´émancipation hors du figuratif, qui se concrétise dans le processus de la postproduction. Des gravures, des graphiques, des masques, des surimpressions avec des animations ou des images fixes, créent, à partir de l´abstraction, une oeuvre dont l´évocation est profondément réaliste. La recherche d´une expression non-figurative basée sur l´hybridation des supports picturaux et électroniques était déjà à l´oeuvre dans cedocumentaire viscéral. Dans toute cette série de travaux réalisés en vidéo analogique, Mercado va au-delà des usages prévus par cette technologie, grâce à la rupture avec le cadre réaliste, l´usage de l´enregistrement de figures dynamiques et l´association littérale de l´image et du son.

The Warm Place constitue, dans le travail de Mercado. Un autre point
d´inflexion dans l´usage créatif combiné de la vidéo et du multimédia. C´est un travail plus personnel qu´il a réalisé avec son propre ordinateur. La structure de cette oeuvre répond à la composition d´une peinture en deux dimensions, qui a été manipulée par différents programmes jusqu´à la distorsion. Mercado articule ainsi un discours sur le hardware et le software qui permet de poser certains paramètres
Dans le processus esthétique et dans la recherche d´une plastique de l´image. Ce parcours du corps, de la mort, du désir et de la folie se construit à travers un long work-in-progress qui rompt avec les canons de la linéarité et les relations spatio- temporelles traditionnelles entre les plans, et tous les autres mais atteinte par aucunes autre oeuvre interactive numérique.
Du format VHS et U-matic au Betacam/ D1/ Quantel/ AVID/Flint, Mercado pousse le matériel jusqu´à l´extrême, dans sa quête incessante d´un langage qui se matérialise en oeuvres que nous pourrions, à la suite de Pierce, considérer comme admirables car empreintes de l´éthique d´un auteur face à la vie. La fonction de l´art peut être comprise comme une façon de forcer les machines audiovisuelles à réaliser des choses clichés, y compris dans l´art vidéo en tant que tel –par exemple, l´usage répétitif du ralenti. Les transitions utilisées par Mercado remettent en cause la notion même de coupe en contournant les codes du cinéma et en cherchant ainsi des relations plus complexes entre les parties qui excèdent le cadre ou la prise, en tant qu´unités. L´essentiel de cette manipulation numérique interminable repose sur le fait que, dans cette perspective intransigeante et expérimentale, seul un long processus de manipulation digitale détermine la forme finale de l´oeuvre, qui n´est en réalité jamais finie pour Mercado. De là naît ce nouveau processus d´écriture avec des machines numériques, sans montage ni production, donnant lieu à des oeuvres qui surgissent dans un processus douloureaux et solitaire de création artistique.
Ce travail a marqué le début de la recherche de nouveaux langages basés sur des textures différentes purement numériques, ainsi que sur les façons de mettre en scène les mécanismes rhétoriques de l´horreur en manipulant des images électroniques non-figuratives. Le vieux concept de montage, converti en manipulation in extremis sans fin sur un banc de montage numérique, fraie la voie à un nouveau concept de mise en scéne audiovisuelle. Si cette idée est sous-jacente dans les travaux antérieurs de Mercado qui remettent en cause la notion de texte vidéographique linéaire, nous comprenons qu´il apporte ici une contribution capitale à l´art des machines numériques.

Le Capital est précisément l´oeuvre qui indique la présence et la place définitives de l´ordinateur dans un travail jamais achevé. Car Mercado y revient pendant une dizaine d´années, y compris en effaçant des séquences pour travailler à de nouvelles versions. Le propos de Le Capital, sur lequel Mercado travaille avant même de savoir s´il pourra le développer avec une technologie aussi sophistiquée, contribue à soulever différentes questions fondamentales inhérentes à la représentation audiovisuelle. Cette perspective devient hybride face aux possibilités de manipulation infinies de l´image numérique. Cet ultime processis créatif de Mercado met durablement sur le devant de la scéne toute une série de questions fondamentales : celles-ci ont trait à la technologie, aux différentes possibilités de construction audiovisuelle et aux façons de rendre perceptible des messages qui mettent en jeu les mécanismes de la vision, de l´écoute et les procédés de la pensée. L´oeuvre de Marx permet de soulever la question essentielle : l´association entre
l´ordinateur, les processus de simulation textuelle et la pureté mathématique
d´un discours qui porte sur le monde et l´économie politique. L´oeuvre de Mercado propose déjà un parcours plus radical, car elle expose, dans son essence même, l´ âme de l´être humain en tant qu´ être et en tant que néant. Selon cette vision, le concept de représentation apparaît comme le lieu approprié d´un discours d´ensemble, qu´il s´agisse de la machine audiovisuelle/ del´ordinateur ou de l´esprit humain. L´oeuvre de Mercado témoigne de discours extrêmes, expressifs, qui ont gagné la vidéo et qui marquent le tournant d´une expression artistique, d´une transcendance japour lesquelles elles n´étaient pas programmées. “Cette subversion du programme. Ou cette rébellion, peut être vue comme une conquête de la liberté”.



“The digital code, that takes a center role in Mercado´s concept, and the abstract system of capitalism, that with Marx “Das Kapital” is basis of Mercado´s work, both are intermediate layers in human socialisation, driving the concrete towards abstraction, initiating virtuality in a technical sense. With this process an original constellation gets destroyed, but this destruction at the same time is a process of creation and cultivation. Only when this process is not reminded, strong contrasts might occur and undestrand to shock, just like abused corpses know to consternate, suddenly appearing among those highly cultivated and hermetic digital images”.
Streams of Encounter. Electronic Media based Artwork. Taipei, 2003
Andreas Walther.


”Command lines, programming lingo, coordinate instructions and video edit commands create a fatal illusion of mastery over the screen and it´s embedded database. The viewer/master in tune with the chaotic flow of capital and images is never confronted with the impact of this virtual flow on the real. It is not surprising that an extraordinary work as Das Kapital version.07 should originate from an artist who has lived much of his life in Argentina, where the result of the tough love of a post speculation market correction is clear to see – where chaotic global vectors, algorithms and variables produce an outcome in flesh and blood.”
John Gillies.
Sydney International Film Festival, 2004.


Capital Radical Chic
"Kunst und Kultur erfreuen sich im laufenden Jahrzehnt sehr
an den anderen K-Wörtern. Konsumismus und Kommunismus
scheinen oft nicht nur klanglich zu verschwimmen. Das MMK
Frankfurt zeigt „Das Kapital - Blue Chips & Masterpieces“,
Rimini Protokoll führt „Karl Marx: Das Kapital, Erster Band“ auf;
Marcello Mercado hatte sich 2000 am gleichen Thema versucht.
Von Martin Kippenbergers „Sympathischer Kommunistin“ geht‘s
zu Wang Mais „Fruchtbarkeit des Kapitalismus“, von Prada-
Meinhof über die „Traumfabrik Kommunismus“ (Schirn) zum 30.
Deutschen Herbst: „Liebe ist kälter als das Kapital“ - so ein neues
Stück von René Pollesch, das während des Festivals „Endstation
Stammheim“ im Stuttgarter Schaupiel zur Aufführung kommen
soll. Während das Kino „Goodbye, Lenin“ ruft, stimmen
Utopiekongresse ein in „neue Lieder über Lenin“, mal intoniert
von Slavoj Zizek, mal von den Goldenen Zitronen.
Welcher Heißhunger nach welchem Mehrwert soll hier befriedigt
werden? Kokettieren die Künste nur mit Posen der Unterwerfung
respektive der Revolte oder wittern sie gesellschaftliche
Veränderungen? Zeichnen sich in den vielen Ausstellungen,
Inszenierungen, Symposien etc. Tendenzen ab, die auch für ein
Studium der Bilder und Töne von Belang sind?
Unterstützt von Autoren und Kritikern wird das Seminar diesen
Fragen nachgehen und eine gründliche Analyse einschlägiger
Texte vornehmen (Kommunistisches Manifest, Oberhausener
Manifest, Manifeste des Futurismus, des Konsumismus, der
digitalen Bohème - oder in gleichwertiger Sortierung).
Die genannten Texte sind leicht zugänglich, meist auch im Internet
kostenlos erhältlich. Wer Nachweise haben und/oder sich in den
Seminar-Verteiler aufnehmen lassen möchte, schreibe bitte an"
Andreas Altenhoff
Kunst, Kultur, Kapitalismus & Co. Fachseminar


Fade-Out: New Video
by Fred Camper, From the Chicago Reader


Lab - Jahrbuch 2000 (pdf)
Kunsthochschule für Medien in Köln. Germany.


"At times the art of the convergence between computer and video was not as fully worked out. Marcello Mercado's The Warm Place (1998) is a potential equal of Woody Vasulka's The Art of Memory (1987), though Mercado overkills his piece with computer graphics. Intentionally or not, the unmanipulated slaughterhouse ballet of his video's last moments allows the viewer to reflect on the potential simple beauty of uncomputerized video while watching an equally simple method for slaughter."
Hi-8 / High Culture/video art.
Afterimage, Sept, 1999 by Joe Milutis


"So empfängt die BesucherInnen im Museum Ludwig, das die Jubiläumsschau beherbergt, ein Hybrid der besonderen Art: An die Eingangswand neben der Cafeteria projiziert Marcello Mercado, ein in Italien geborener und in Argentinien aufgewachsener Künstler, sein work-in-progress "Das Kapital". Bezugnehmend auf Marx´ politische Ökonomie gestaltete Mercado eine bunte Achterbahnfahrt aus verräumlichten Börsenkursen. Die Verdinglichung der Kapitalverhältnisse als Ware, wie sie Karl Marx darlegte, ist eingeschrieben in die Objekte und Körper bzw. unsere Bilder davon. Diese Widersprüche, welche die Menschen zwischen Leben und Überleben, von der Geburt bis zum Tod begleiten, inszeniert Mercado seit vier Jahren als Video-Oper, deren Fragmente leider ohne die geplanten Untertitel etwas kryptisch ins Bild gesetzt wurden. " Die Kölner >Kunsthochschule für Medien< begeht ihr 10-jähriges Jubiläum im Museum Ludwig. Jörg Rüdiger Arendt. 2000


"Am Anfang der 90er-Jahre war die Situation der Künstler dabei noch von der einfachen technischen Ausrüstung geprägt. Gerade diese Einfachheit aber führte zur Entfaltung der Kreativität. So betonte der Künstler Marcello Mercado auf dem Festival die Schwierigkeiten, mit der neuen, komplizierten Technik seinen Ausdruck zu finden, und meinte, dass damit die Videokunst inhaltsleerer werde. Muss man schauen." HT.
Schönheit aus schlichten Mitteln. TAZ.de


Other Links:

Jorge La Ferla

Medienkunst aus Lateinamerika

60 Generaciones/90

Rodrigo Alonso

El secreto_Pagina12/ 2004

Arte y Nuevas Tecnologías,
Elda Arbio, Ambito Financiero. Buenos Aires, Argentina

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